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L'HYPER-SEXUALISATION

13 mars 2014

Introduction

 

 

Une différence notoire se distingue dans le "paraître" chez les pré-ados.

Les jeunes filles entre 10 et 13 ans montrent une sexualité affichée au grand jour, ce que peu de temps avant seules les femmes mûres adoptaient. D’après Jocelyne Robert (sexologue québécoise), nous sommes en présence d’ ‘Une représentation de l’enfant comme une sorte d’adulte sexuel miniature’’.

 

Elles se maquillent de plus en plus  tôt car elles intériorisent une image véhiculée par les médias, celle d’une femme ‘‘sexy’’, ce qui fait que les petites filles se mettent de plus en plus en valeur pour pouvoir ressembler à ce ‘‘modèle’’ malgré leur jeune âge. C’est donc pour cela que l’on peut parler d’hypersexualisation. L’hypersexualisation est un phénomène de société selon lequel de jeunes adolescents adoptent des attitudes et des comportements sexuels jugés trop précoces. Dans les sociétés occidentales, le phénomène se constate à partir des années 1990 .

 

Notre choix s’est porté vers ce sujet car nous nous inquiétions dans un premier temps des répercutions éventuelles sur le comportement des jeunes filles touchées par ce phénomène et ce qu’il impliquera dans leur vie futur, puis parce qu’il invite à réfléchir sur la mixité sociale entre hommes et femmes.

 

Tous les médias nous donnent cette image hyper-sexuée de la femme et nous avons cherché à savoir quelles en étaient les causes et les répercutions implicites sur les femmes de demain. Cette question d’éthique et de responsabilité se pose au niveau national voir international car elle est omniprésente dans les sociétés actuelles. Il semble inquiétant, peut-être de par le fait que c’est un phénomène naissant dans l’histoire, de constater un tel changement. Du point de vue économique l’hypersexualisation génère tout un marché basé sur des cosmétiques ou des lignes de vêtements pour jeunes filles (2-12 ans). D’un point de vu social, les petites filles ayant été embrigadées depuis leur plus jeune âge adoptent un comportement qu’elles pensent adéquat vis-à-vis des autres : maquillage, vêtements très serré et très sexy...

 

Dès lors une question se pose pour nous :

L’hypersexualisation est t-elle une psychose sociale ou un réel danger?

 

Dans un premier temps nous allons, en quelques mots, définir le phénomène d’hypersexualisation. Puis, nous verrons le point de vue des intellectuels par rapport à ce sujet. Nous analyserons l’impact des médias, porteurs de stéréotypes, et enfin, nous expliquerons quelles en sont les conséquences aujourd’hui.

 

 

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13 mars 2014

Explications

 

 

L’hypersexualisation a une pluralité de définitions, l’hypersexualisation consiste à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’est pas sensé en avoir. C’est un phénomène de société selon lequel des jeunes filles adoptent des attitudes et des comportements jugés inappropriés et trop précoces. Elle se caractérise par un usage excessif du corps dans le but de séduire et apparaître comme un modèle de sexualité.

Le corps des jeunes filles et parfois même des fillettes est objectivé et utilisé comme de la marchandise. Un effet mercantile et notable. Cela a un impact sur l’image corporelle des jeunes filles et notamment sur celui de la femme.

D’un point de vue individuel, l’hypersexualisation se définit par une considération de la personne seulement pour son sex-appeal ou son comportement sexuel. La personne est présentée comme un objet sexuel c’est-à-dire une chose à utiliser et non un être capable de faire des choix. 

La surenchère de la sexualité envahit tous les aspects de notre quotidien. La pornographie est une des racines de ce phénomène. De ce fait, l’hypersexualisation est sexiste, puisque ce sont les corps des femmes et des jeunes filles qui sont généralement mis en avant dans la publicité et dans les médias.

Ce phénomène s’explique par une frontière toujours plus floue entre le monde des adultes et le monde des enfants. Du point de vu psychologique les petites filles imitent toujours les grandes.  

L’hypersexualisation est un phénomène qui touche l’individu et la société dans son ensemble ; ce qui engendre des conséquences.

 

13 mars 2014

Historique

 

 

On parle d’hypersexualisation depuis les années 1990, mais c’est un phénomène qui a tout de même pris de l’ampleur dans les années 2000 et qui a alors commencé à nous inquiéter. 

On a beau parler d’hypersexualisation, l’âge du premier rapport sexuel n’a pas changé de celui de nos parents ; même s'il y’a cinquante ans, l’âge des femmes au premier rapport sexuel était de 20,6 ans, soit deux en de plus que les hommes, c’est dans les années 1960 et 1970 qu’il y a eu un changement. L’âge au premier rapport sexuel a considérablement baissé et s’est rapproché de celui des hommes. 

L’âge au premier rapport sexuel s’est ensuite stabilisé dans les années 1980 et 1990. Dans les années 2000, une nouvelle baisse est apparue et l’écart entre femmes et hommes n’est plus que de quelques mois, plus explicitement, 4mois. 

Nous avons réalisé une étude concernant l'âge du premier rapport sexuel chez les filles et le garçons entre 14 et 16 ans.

Les diagrammes ci-dessous représentent la part de filles et de garçons ayant eu un rapport sexuel avant l'âge de 16 ans.

 

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L’élection des minis-miss est un concept privilégié aux États-Unis et également très médiatisé. Les petites filles se présentent et défilent devant un jury qui élira la plus belle de toutes ces petites filles. Elles défilent alors devant le jury en toutes sortes de vêtements tels qu’en robe de soirée, en maillot de bain ou encore en tenue libre, choisie par elles-mêmes et les parents. L’importance de la coiffure et du maquillage est non négligeable.

Le concours de mini-miss est apparut pour la première fois en France en 1989.

 Les minis-miss des années 90

Mini-Miss de nos jours

Dans notre société, l’éducation ainsi que les rôles spécifiques attribués aux personnes selon leur sexe ont des rapports inégaux entre les hommes et les femmes. Il n’y a pas si longtemps encore, les femmes n’avaient pas le droit de voter, n’avaient pas accès à la même éducation que les hommes et étaient incitées à rester au foyer pour s’occuper de leur mari et de leurs enfants. De nos jours, malgré de nombreuses avancées concernant les droits des femmes, les hommes et les femmes continuent d’être traités différemment. Ainsi, dès leur plus jeune âge, la société enseigne aux filles et aux garçons des attitudes et des comportements différents selon leur sexe.

Dans les médias, le sexisme est essentiellement associé à toute représentation qui réduit les femmes à l’état d’objet ou exploite leur image pour passer un message ou vendre un produit.

Les publicités à caractères sexuelles sont devenues plus explicites à partir de 1993, tant dans les magazines féminins et masculins que dans ceux ciblant un large public.

 

13 mars 2014

Les dimensions de l'hypersexualisation

 

 

Le phénomène d’hypersexualisation a pris une place très importante dans notre société. Les parents ont leur part de responsabilité dans ce phénomène. En projetant leur fierté et leurs espérances sur l’enfant, ils font pression. Les enfants ne sont pas forcément partisans de ce phénomène mais plutôt pris au dépourvu.

Les parents ne posent pas toujours des limites claires. En projetant leur fierté, les mères laissent les fillettes se maquiller et porter des mini-jupes les transformant en de véritables « lolitas ». Les concours de mini-miss sont l’exemple même de l’ampleur que prend ce phénomène. Les petites sont habillées comme leur mère. A se demander qui est le parent et qui est l’enfant !

Dans ce phénomène, le paraître compte plus que tout pour ces petites filles, la séduction est leur seul atout pour pouvoir parvenir à leurs fins. Les parents devraient, selon certaines normes, expliquer à leurs enfants que ce ne sont pas des comportements qu’une petite fille adopte en général. Les réseaux sociaux et le rapport à l’image de notre société jouent aussi un rôle dans ce phénomène d’hypersexualisation.

D'après l'étude que nous avons réalisé nous pouvons constater que les adolescents se réfèrent à certains modèles.

 

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L’hypersexualisation est perçue comme dangereuse et incontrôlable. L’exposition aux risques sur internet et sur les téléphones portables est beaucoup plus importante qu’on ne le pense. 53 % des parents estiment que leurs enfants ne prennent pas de risque sur internet, mais un enfant sur cinq admet qu’il ne dit pas tout ce qu’il fait sur internet et qu’il fait des choses que ses parents désapprouveraient certainement ; vision de films pornographiques, par exemple. 

Nous avons aussi pu considérer que 25 % des enfants de 9 à 12 ans ont déjà un compte Facebook et donc qu’ils trichent sur leur âge car le site n’accepte en théorie que ceux qui ont plus de 13 ans. 

Pour ce qui ont des téléphones portables nous avons pu estimer que 14 % des adolescents ont déjà reçu des messages à connotation sexuel de leurs camarades. 

 

Si le phénomène reste encore très discret en France, il faut noter que les médias, les publicités et surtout les marques sont loin d'être innocents dans cette affaire. Car chaque jour, les enfants sont soumis aux images véhiculées dans la publicité  ou à la télévision. La puberté étant plus précoce qu'il n'y a quelques années, les grandes marques n'hésitent pas à prendre pour cible l'enfant de 8 ans dans leurs campagnes publicitaires.

 

13 mars 2014

L'avis des spécialistes

 

 

On ne parle plus "juste" d’un accessoire, une tenue provocante, ou une attitude déplacée des fillettes, mais à une confusion dans le rapport au corps, un changement dans le processus identitaire et dans le rapport à l’intimité.

Pour certains spécialistes, les concours de minis-miss seraient "contre-nature". En effet ce sont les parents qui tirent les ficelles. Ces derniers, qui auraient échoué leur évolution, exécutent une projection sur leurs enfants.

Sachant que selon les milieux sociaux les petites filles seraient plus ou moins investies. Aurélia Mardon, maître de conférence en sociologie, explique la distinction entre les mères des classes moyennes et supérieures, suivant de près l'habillement de leurs filles, et celles des classes populaires. Dans les classes moyennes et supérieures, elles interdisent dans un premier temps l'érotisation poussée du corps, invoquant des dangers physiques (immaturité des garçons) et scolaires (risques de décrocher à force de guetter les regards). Si elles cèdent ensuite, elles gardent tout de même le contrôle, s'assurant que leurs filles choisissent des matières (coton) et des tons (pastels) adaptés à leurs âges.

Dans les milieux populaires, en revanche, les mères soutiennent leurs filles dans leurs audaces vestimentaires. Outre que les identités sexuées traditionnelles y sont d'avantages valorisées, l'enfance y est également vue comme un moment d'innocence et de liberté dont il faut profiter.

La psychanalyste Claude Halmos, spécialiste de l'enfance, reconnaît les dangers potentiels du phénomène : "L'hypersexualisation des petites filles, c'est-à-dire le fait de les laisser se déguiser en femmes adultes, est très préjudiciable pour leur construction. Si elles sont déjà grandes, quels besoins ont-elles de grandir ?", lance-t-elle. Elles veulent reproduire un comportement adulte sans l’être.

Dans ce genre de concours tout est dans la séduction, pour gagner mais aussi et surtout pour répondre à une image véhiculée au préalable.

D’autres spécialistes, tel que le sexologue Jean Paul Pennera que nous avons eu l'occasion de rencontrer, déclare que ce phénomène à une influence négative sur leur vie future. Si on se cantonne à des enfants de cet âge là (entre 4 et 10 ans) ceci ne les projette pas dans une vie sexuelle harmonieuse mais dénuée de sentiments, uniquement pour le "plaire".

Si on se projette plus loin, ce n’est pas sur l’image de "la femme objet" que ces filles réussiront à trouver un copain. Ce dernier ne voudra pas d’une réelle "poupée". Leur vie sera complètement bouleversée.

Les jeunes garçons quant à eux, adoptent un comportement qui peut être qualifié de régressif. Entre 9 et 14 ans les sujets de conversation tournent autour du sexe de manière primaire. Ces derniers pensent qu’il faut passer par cette étape pour pouvoir être admis convenablement dans la société. La plupart du temps, le jeune garçon adoptera ce comportement malgré lui.

Un garçon sera attiré par une femme nue, ceci est en contradiction avec tous les artifices utilisés pour plaire.

A partir des années 68 on a commencé à considérer que le sexe a tout les droits, ainsi le valoriser en utilisant le commerce. On peut noter que ceci est en opposition avec le mouvement de l’époque où les femmes ont commencé à s’affirmer en tant qu’égal de l’homme.

La société essaye de masquer l’hypersexualistion par des artifices en camouflant la chose de manière positive. Les concours de mini-miss seraient là pour assouvir de bas instinct matériel. Ceci a un aspect mercantile puisque les jeunes sont constamment poussés à acheter de plus en plus. "C’est une histoire de gros sous" affirme Jean Paul Pennera.

Si on parle des réseaux sociaux tels que Facebook, certains spécialistes, diraient que c’est probablement l’aspect positif de la chose. En effet, si un individu poste des photographies de lui dans des postures suggestives, ou si une fille est beaucoup trop maquillée et qu’elle est totalement grimée et non-reconnaissable, l’individu en question subira des sanctions négatives. Ce contrôle qu’exercent les différents agents de socialisation est totalement bénéfique pour réguler le phénomène.

On parle beaucoup de la protection de l’enfance par rapport à la pédophilie, bien que cela soit différent de l’hypersexualisation, il y a quand même d’importantes répercussions. Les enfants sont obligés de rentrer dans ce système. La société l’admet et les parents les poussent. L’enfant perd son innocence et prend conscience que tout passe par l’argent,  par le "paraître" … Plus tard, l’enfant va mal accepter le fait de ne plus être adulé comme autrefois. La fille ne sera plus considérée comme jolie et de ce fait perdra toute confiance en elle. Ainsi elle pourra être mise de côté et rejetée.

"Les lois sont nécessaires, bien que d’habitude je ne sois pas pour l’interdire, sinon les petites filles sont laissées en pâture" affirme Jean Paul Pannera. Les politiques doivent s’en mêler car il y a un abus de ces enfants par rapport au fantasme des parents et pour l’argent de certaines entreprises. Jean Paul Pennera serait prêt à accepter les concours si ces derniers sont réglementés. Si ce n’est pas régulé en amont il y aura frustration des enfants car on leur aura "volé" leur jouet (concours, trophées…), qui soit disant passant n’est pas très valorisant. Les concours en eux même font souffrir les petites filles qui les perdent. Elles sont brimées et ne sont que des marionnettes.

Les répercussions se font au détriment des enfants. Où est réellement le plaisir des enfants ? Celui des parents ?

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13 mars 2014

Et la religion ?

L'influence de la religion dans le phénomène d'hypersexualisation est moindre. Des idées reçues nous poussent à croire que la pratique de la religion aurait une influence majeure sur le taux de personnes ayant eu un rapport entre 14 et 16 ans. Notre étude prouve le contraire. Un écart est présent, cependant il reste faible. 

 

 

 

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13 mars 2014

En France

 

 

Le débat français sur l'hypersexualisation des petites filles a été lancé il y a quelques années déjà notamment avec l'affaire Thylan Blondeau, une fillette qui n'avait que 10 ans et qui a posé pour le magazine Vogue. Elle portait des chaussures à talons aiguilles, était maquillée de façon provocante et avait une conduite aguicheuse.

 

La France a, elle aussi, mis en œuvre des moyens pour lutter contre ce phénomène. La sénatrice Chantal Jouanno propose en février 2013 trois projets de lois. Le but de la sénatrice étant de s'occuper du phénomène en "amont" afin d'éviter de trop importantes répercutions.

Les articles 1 et 2 fixent des règles très strictes concernant le travail des enfants de moins de 16 ans. L'article 3 quant à lui, condamne toute personne organisant un concours de mini-miss.

 

Article 1er

À l'article L. 7124-16 du code du travail, il est inséré un 5° ainsi rédigé :

« 5° À toute personne d'employer comme mannequin un enfant âgé de moins de seize ans :

« - pour présenter ou promouvoir tout produit ou service non exclusivement destiné aux besoins de l'enfant.

« - pour présenter ou promouvoir tout produit ou service en utilisant sa personne, de manière non conforme à son âge, ou contraire à sa dignité. »

Article 2

À l'article L. 7124-30 du même code, il est inséré un 5° ainsi rédigé :

« 5° À toute personne d'employer comme mannequin un enfant âgé de moins de seize ans :

« - pour présenter ou promouvoir tout produit ou service non exclusivement destiné aux besoins de l'enfant.

« - pour présenter ou promouvoir tout produit ou service en utilisant sa personne, de manière non conforme à son âge, ou contraire à sa dignité. »

Article 3

Dans la loi n° 87-588 du 30 juillet 1987 portant diverses mesures d'ordre social, il est inséré un article 99-1 ainsi rédigé :

« Art. 99-1. - Est interdite l'organisation de concours de beauté pour les enfants âgés de moins de 16 ans. L'infraction au présent article est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

« Sont passibles des mêmes peines les personnes qui favorisent, encouragent ou tolèrent l'accès des enfants à ces concours.

« Pour cette infraction, les associations de jeunesse et d'éducation populaire, de défense de l'enfance en danger, ainsi que les associations de défense et de promotion des droits de l'enfant, régulièrement déclarées depuis au moins cinq ans à la date des faits, peuvent exercer les droits reconnus à la partie civile. »

 

Or, en janvier 2014, le projet de loi a été soumis au vote de l'Assemblée avant de repasser par le sénat. Ainsi, si le projet est accepté et mis en place, les transgresseurs sont passibles de 1500 euros à 3000 euros d'amende pour les récidivistes. Les peines encourues sont donc beaucoup moins importantes que celles qui étaient annoncées.

Le projet de loi a ébranlé les foules. Les organisateurs des concours se disent incompris. Pour eux, le but de ces concours n'est pas de dévaloriser les petites en les transformant en de simples objets, mais ont été créés pour "le plaisir de passer sur scène", déclare Evelyne Lehenry, organisatrice de concours. En d'autres termes, il y aurait une confusion entre les prises de décision du gouvernement et les organisateurs. 

Hypersexualisation: Une auboise contre Chantal Jouanno

 

 

 

 

 

  

(Vidéo publiée le 7 mars 2012)

Michel Le Parmentier, organisateur du concours "Mini-Miss" France depuis 1989, déclare que « pour les Anglosaxons, ce type d’élection est surtout un business, une compétition, avec un droit d’inscription payant et des récompenses de plusieurs milliers de dollars ». Il complète en disant que « chez nous, c’est un jeu sans maquillage, les fillettes ont au moins 7 ans et portent des robes de princesse pour éviter toute érotisation et provocation ».

 

Mis à part les récentes actions de l'état, des associations, telle que "Innocence en danger"( organisation internationale de protection des mineurs), avaient déjà entrepris des actions. Homayra Sellier, présidente de l'association, apprécie les concrétisations de l'Etat.

Le Planning familial, l'association de Femmes Solidaires, le PS, le Front de gauche, ont été averti par Monique Nicolas (féministe engagée) de l'ampleur de certains concours et des risques encourus. D'autres actions de féministes ont débouchés à l'annulation pure et simple d'un concours de mini-miss en juin 2012 dans le Bassin d'Arcachon. Les fonds récoltés par les organisatrices (Karine Pittié et Aurélie Gourmelen) auraient servis au financement de materiels pour le raid du Trophée Roses des Sables se déroulant en octobre suivant. Le raid a pour but de venir en aide aux enfants du désert marocain. Un paradoxe est donc notable entre le concours de mini-miss annulé pour défendre les enfants, et le raid contribuant à l'amélioration de la qualité de vie des enfants marocains.

 

 

13 mars 2014

Au Québec

 

 "C’est la pointe de l’iceberg". En effet pour l’adjointe parlementaire à la Ministre responsable de la condition féminine au Québec, Suzanne Proulx, l’hypersexualisation, n’est que la partie visible du problème.

Pour la parlementaire, il faut sonner l’alarme. Une prise de conscience s’impose par rapport à la dérive du phénomène. Les impacts sur les jeunes filles de cette valorisation à outrance de la sexualisation ne peuvent être réellement mesurés. L’enfant est présenté comme un objet sexuel. On parle alors de « banalisation de la pornographie » (Alain Gravel, journaliste québécois) ou de « surenchères sexuelles » (Francine Duquet, professeure en sexologie à Montréal).

51 000, c’est le nombre de signatures contre un concours de mini-miss qui devait avoir lieu. La pétition intitulée « Mini-Miss au Quebec, non merci ! ». Sachant qu’au Quebec, les premiers concours de mini-miss ont débutés en 1950. En 1998 les concours de « Miss Teen » débutent. Cette catégorie regroupe les adolescentes. En 2009 les concours de « Miss Pre-Teen » débutent à leur tour, englobant les pré-pubères. En revanche, les concours de « Mini-Miss » qui devaient avoir lieu en 2013, font polémiques au Québec.

Suite à ces concours de fillettes, Suzanne Proulx organise les forums de LAVAL à des fins préventives. Car en effet, au Québec, le gouvernement ne possède pas de lois pour réguler ces concours. Ainsi, la seule arme à leur disposition est la sensibilation de la population. Provoquer une prise de conscience par le biais d’interventions d’acteurs de société. L’accent est donc mis sur le fait que la solution ne viendra pas uniquement du gouvernement québécois, mais aussi et surtout d’autres partenaires de société (famille, école etc…).

 

 

Suzanne Proulx au Forum de LAVAL, janvier 2014

 

 

Suzanne Proulx et le reste du gouvernement préfèrent se documenter d’avantage sur les conséquences dues à l’hypersexualisation avant de se prononcer sur des lois.

13 mars 2014

Aux Etats-Unis

 

 

Pour les Etats-Unis il est impensable d’interdire (sous n’importe quelles formes) les concours de mini-miss. Lorsque la France a commencé à mettre en place certaines restrictions, les Etats-Unis ont traduit ce geste comme un acte d’"anti-américanisme". Interdire, ou tout simplement contrôler les concours serait, pour la plupart, considéré comme une atteinte à la "culture populaire américaine". Cette manifestation de la population peut sembler contradictoire si l’ont prend en compte que les Etats-Unis restent un pays très conservateur sur certains plans.

La majeure partie de la population qualifie cette pratique de divertissement. Cette qualification peut choquer car nous pouvons percevoir que la plupart de ces concours n’ont pas de limites, surtout outre Atlantique.

Il y a là un problème antérieur. En effet, aux Etats-Unis, la Convention Internationale des droits des enfants (CIDE)  n’a pas été ratifiée. Cet aléa peut susciter l’interrogation par rapport à la protection des mineurs vis-à-vis du phénomène en question, l’hypersexualisation.

Ces éléments nous poussent à croire que le gouvernement américain ferme les yeux sur la protection des mineurs.

La culture américaine riche en matière du "paraître", pionnière dans le domaine de concours de mini-miss serait laxiste sur certaines législations qui, selon des associations, seraient à mettre en place.

Par rapport au célèbre concours de mini-miss "Toddlers & Tiaras", la chaine CNN revendiquerait presque les "biens faits" du concours. Cette prise de position illustre le fait que ce phénomène est  un business "juteux" où l’Etat américain ne pourrait s’imposer.

En revanche, certaines organisations américaines de droits de l’enfant ne cessent de réclamer des précautions de protection plus efficaces.

Pendant les recherches documentaires spécifiques aux Etats-Unis, nous avons trouvé peu de documents évoquant le sujet. Ceci parait étonnant, d’autant plus que pour de nombreux autres pays des documents existent (Canada, Belgique, France, Royaume-Unis …). La question se pose : Pourquoi si peu de document relatifs à l’hypersexualisation aux Etats-Unis. Plusieurs hypothèse semblent plausibles :

-       Les minis-miss font parti intégrante de la culture américaines et l’"utilisation" de jeunes filles dans le cadre de ce type de concours semble normale, voir valorisante.

-       Les Etats-Unis donnent une image où l’apparence est très importante. Ces concours et l’hypersexualisation semblent s’inscrire dans cet état d’esprit.

-       Comme dans beaucoup de problématiques américaines, les concours de mini-miss, les produits dérivés...génèrent d’importants chiffres d’affaires. Des groupes sont donc intéressés financièrement par le maintien de ces concours. Ces derniers exerceraient-ils une forte pression sur le gouvernement ?

13 mars 2014

La presse, porteuse de stéréotypes ?

24-11-12

La presse porteuse de stéréotype ? Telle est la question. La presse nous donne une image de la femme dégradante depuis les années 90 avec la monté de l’industrie pornographique accompagnée de stéréotypes dégradants. Peut-on parler d’un retour en arrière, nos ainés se sont-elles batues pour une cause perdue ? Aujourd’hui la presse vise plus que la traditionnelle ménagère de moins de 50 ans. Elle vise un panel large de très jeunes filles en fleur qu’on prend dès le berceau pour qui la sexualité et le maquillage deviennent totalement commun.

 

La presse porteuse de stéréotypes à l’image de Thylane Blondeau, petite fille au coeur d’une contreverse, qui a été habillée et maquillée comme une femme et photographiée dans des poses suggestives, cambrée et lascive elle joue à la femme fatale alors qu’elle n’a que 10 ans ! Les publicitaires nous bombardent de plus en plus avec des publicités où le message sexuel est prédominant. Ces messages visent aujourd’hui les petites filles car ces comportements, qui autrefois étaient déviant, sont aujourd’hui totalement ancrés dans notre société. A l’instar des concours de mini-miss que la presse popularise à coup d’articles et d’images qui font rêver leurs jeunes lectrices, naïves.

 

La presse a un rôle majeur car elle relaie voir emplifie le phénomène. Les magazines pour ados qui ciblent un panel de filles de 13-14 ans leur normalisent une vision du sex qui semble violente et sexiste à l’image de la pornographie.

 

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L'HYPER-SEXUALISATION
  • Ce blog est réalisé dans le cadre d'un TPE (Travail Personnel Encadré) par quatre élèves de première ES sur l'hypexualisation, un phénomène récent des années 90. Nous avons choisi d'utiliser un blog pour présenter notre travail.
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