Une remise en question s'impose
On constate de manière évidente que l’hypersexualisation creuse les inégalités entre hommes et femmes ; puisque celle-ci est vue comme un objet aux yeux de la société et qu’elle se prête de plus en plus fréquemment, malgré elle, au “jeu“.
Plus explicitement : elle intègre une norme indiquant que la femme est destinée à satisfaire les désirs de l’homme, et cela, par facilité, semble ne pas la déranger tant qu'on ne lui en a pas fait prendre conscience.
Le danger est celui de retourner au temps où la parole de la femme n'est pas prise en compte, car elle n'est plus considérée. Il est sûr que ce risque n'est pas d'actualité mais il prend ses racines aujourd'hui, où l'image de la femme se dégrade d'année en année. On peut illustrer cela par les jeunes filles qui prennent pour modèle des femmes de télé réalité connues pour leur image superficielle, qui se sont fait connaitre en laissant apparaître un manque de culture inquiétant ... Nabilla par exemple, qui fut admirée par un nombre considérable d'adolescentes.
Mais les conséquences ne sont pas essentiellement vouées aux femmes… Les jeunes hommes croient, eux aussi suite à ce qu’ils visionnent et à ce que la société industrielle véhicule, qu’ils sont dans l’obligation d’être attirés par un type bien spécifique de femme, mais aussi qu’ils doivent avoir constamment des fantasmes sexuels. Selon le jeune garçon, la vie d’un homme doit être tournée vers le sexe, sans quoi, il ne serait pas intégré dans un groupe étant majoritairement considéré par la jeunesse actuelle. Il se force donc malgré lui à croire qu’une femme vaut plus qu’une autre si son aspect physique est dans une prétendue “beauté supérieure “.
De par ces faits les rapports sexuels des nouvelles générations auront certainement tendance à virer à une sorte de “rapport type“ où la femme et l’homme doivent se porter au meilleur de leur performance sexuelle. Cette pression met de toute évidence un barrage aux notions sentimentales.
Voici une preuve de ces répercutions sur l'auteur de cette "oeuvre", qui de plus relance le phénomène :
« God bless the topless,
écarte toé les fesses,
si t’es une bonne chienne,
ma slacker ta laisse. […]
Vois-tu j’te mets comme
un gant, pis j’te botte
comme l’Italie. J’te fourre
comme un crosseur,
pis ça me fait pas un pli.
Vient pas me parler d’amour,
coliss, t’a rien compris. »
Ceci est l'extrait d'une chanson du groupe rock québécois " Black Taboo", qui est très écoutée par des jeunes du primaire sur leur Ipod et par leurs frères et soeurs aînées dans des discothèque du Bas-Saint-Laurent.